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La vallée heureuse de Chasse

14 janvier 2010

Bétonnage à outrance

Un article paru dans un quotidien en ligne Suisse le 3 décembre 2009 titrait :

«Halte au bétonnage des Alpes!»

Ce n’est certes pas la pensée de tous les habitants de l’arc Alpin, loin s’en faut, mais la question sous-jacente qui est finalement de savoir « jusqu’où va-t-on construire ? » elle, ne saurait être éludée.

Les problématiques induites par le développement économique se retrouvent souvent exacerbés quant l’on vient s’interroger sur la question de l’aménagement du territoire. Dans notre vallée surtout, cela représente une question importante de part les acteurs impliqués dans le secteur de la construction (artisans, fournisseurs) et les emplois induits. Mieux qu’à l’échelon du débat politique national et de ses schémas abstraits, c’est bien dans les vallées que nous trouvons un remarquable exemple de la nécessité de concilier des éléments apparemment contradictoire.

Entre d’une part la nécessité de protection et d’autre part le besoin vital de continuer à vivre pour les agents économiques locaux concernés, il convient de raison garder et de ne pas privilégier une posture de développement incontrôlé.

Le tissu économique de la construction dans la vallée n’a-t-il pas d’ailleurs été mis d’office sur le côté pour certains projets dont l’échelle de réalisation (gendarmerie et Pôle médical de Colmars par exemple) excluait presque d’office les artisans locaux ?

En tout état de cause, le développement, nécessairement maîtrisé, du foncier se doit de se faire en privilégiant au mieux les acteurs économiques locaux en valorisant où en favorisant des projets où ceux-ci pourraient opérer. Une réflexion d’ensemble devrait d’ailleurs à notre sens être mis en place pour déterminer d’éventuelles modalités destinées à favoriser le recours aux entreprises (artisans) du secteur et aux matières premières locales (surtout le bois) par exemple en raisonnant sur l’empreinte carbone des grandes entreprises venant de l’extérieur et des bois exogènes…ceci n’est qu’une idée parmi d’autres à explorer.

Cette politique de préférence locale doit à notre sens toujours se faire au détriment d’acteurs étrangers comme les promoteurs immobiliers et consorts, qui n’ont cure des zones où ils opèrent que pour s’y comporter comme des nuages de sauterelles.

Sur Villars, il convient en outre d’éviter absolument tout mitage du territoire car nous devons garder à l’esprit que notre territoire, que nous tenons en héritage et que nous léguerons à nos enfants, n’est pas un bien renouvelable une fois qu’il a eu son intégrité dégradé.

Au vu de ce que nous avons exposé plus haut, notre position est que toute construction nouvelle sur le site du village ou de la vallée de Chasse est à proscrire (tant pour des raisons de protection des espèces protégées présentes et leurs milieux que pour conserver l’authenticité du village).

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14 janvier 2010

Tranquilité hivernale de la Faune

Nous travaillons d'ores et déjà sur ce sujet qu'apparement seuls nos amis suisses ont estimé à sa juste mesure.

14 janvier 2010

Le grand massacre de l'été

C'était la "solution finale" au problème de la cohabitation des grands prédateurs et de l'élevage ovin extensif. Il allait permettre de tenir les loups à distance et donc, in fine diminuer, atténuer voire supprimer les attaques et les brebis égorgées...

Lui c'est bien sûr le montagne des Pyrénées. Présentés comme la solution idoine à ce problème apparu avec le retour du loup, l'on peut se demander si les pouvoirs publics et les organisations de défense des grands prédateurs ont mesuré l'effet qu'il produit désormais dans l'Alpe.

La réalité qu'elle est-elle ? c'est tout simplement des animaux qui montent vaillamment la nuit la garde (on ne peut pas leur reprocher) et qui la journée, dans cette période estivale très sensible pour la petite faune en montagne (ongulés, lièvres variable, marmottes, oiseaux nichants au sol), chassent (où plutôt détruisent la reproduction).

Censés être nourris (1 kg/jour de croquettes selon diverses sources), certains chiens de protection ne le sont parfois pas par certains bergers...à charge pour eux de "vivre sur le pays". Dans ce sens je le rappelle : ils ne sont pas toujours autorisé dans les zones centrales des parc nationaux...

Nous rendrons compte je le crains dès cet été des méfaits de cette politique avec oeillères...

NB :Si vous avez des éléments dans ce sens, merci de les faire passer.

6 janvier 2010

Parmi les espèces protégées qui se trouvent dans la vallée de Chasse

1°La flore

Le site possède une richesse floristique importante. Il comprend notamment quatre espèces végétales déterminantes protégées au niveau national : l’Epipogon sans feuilles (Epipogium aphyllum), rare orchidée forestière des boisements montagnards denses et ombragés, l’Ancolie de Bertoloni (Aquilegia bertolonii), superbe renonculacée endémique liguroprovençale, la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis et le Géranium argenté (Geranium argenteum). Ces trois dernières plantes sont caractéristiques des éboulis calcaires et crêtes rocailleuses.

Egalement, se trouve soixante trois autres espèces végétales remarquables. Une est protégée au niveau national : la Primevère marginée (Primula marginata), plante à floraison spectaculaire et typique des parois calcaires, et une est protégée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur : la Minuartie des rochers (Minuartia rupestris subsp. clementei).

2°Les invertébrés

L’espèce la plus emblématique est le papillon Apollon (Parnassius apollo), espèce alpine remarquable et en régression de Lépidoptères Papilionidés, protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées des étages montagnard à alpin, entre 300 et 2500 m d’altitude. Il s’agit d’une relique glaciaire, restreinte aux montagnes d'Europe. Elle est actuellement en régression considérable.

                                                                                                 

A ce titre, le papillon Apollon (Parnassius apollo) figure :
- sur l'arrêté du 22 juillet 1993 fixant la
liste des insectes protégés sur le territoire national,
- sur la liste des insectes strictement protégés de l'annexe 2 de la Convention de Berne
- sur la liste des insectes menacés d'extinction des annexes 2 et 3 de la Convention de Washington (03/03/1973)
- sur la liste des insectes strictement protégés de l'annexe 4 de la Directive Habitats du Conseil de l'Europe concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21/05/1992).

3°Les oiseaux

La liste des espèces d’oiseaux protégées en France est prise en application de l’article L.411-1 du code de l’environnement et de la directive européenne 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages.

La protection vise l’interdiction de destruction ou d’enlèvement des oeufs et des nids et l’interdiction de destruction, de mutilation, de capture ou d’enlèvement des oiseaux.

Le respect de cette protection passe donc par la préservation des milieux, qui seule garantit le maintien des populations.

Les espèces protégées les plus communes que nous trouvons dans la vallée de chasse sont les suivantes :

Famille des  accipitridés

Autour des palombes (Accipiter gentilis)

Epervier d’Europe (Accipiter nisus)

Vautour moine (Aegypius monachus)

Aigle royal (Aquila chrysaetos)

Bondrée apivore (Pernis apivorus)

Famille des falconidés

Faucon pèlerin (Falco peregrinus)

Famille des Strigidés

Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus)

Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum)

Famille des Picidés

Pic épeiche (Dendrocopus major)

Pic épeichette (Dendrocopus minor)

Pic noir (Dryocopus martius)

Torcol fourmilier (Jynx torquilla)

Pic vert (Picus viridis)


Famille des Bombycillidés

Jaseur boréal (Bombycilla garrulus)

Famille des Sittidés

Sittelle torchepot (Sitta europaea)

Famille des Cinclidés

Cincle plongeur (Cinclus cinclus)

Famille des Upupidés

Huppe fasciée (Upupa epops)

Famille des Prunellidés

Accenteur à gorge noire (Prunella atrogularis)

Accenteur alpin (Prunella collaris)

Accenteur mouchet (Prunella modularis)


Famille des Paridés

Mésange noire (Parus ater)

Mésange bleue (Parus caeruleus)

Mésange huppée (Parus cristatus)

Mésange charbonnière (Parus major)

Mésange boréale (Parus montanus)

Famille des Fringillidés

Tarin (Carduelis spinus)

Gros bec (Coccothraustes coccothraustes)

Chardonneret (Carduelis carduelis)

Sizerin flammé (Carduelis flammea)

Bec-croisé perroquet (Loxia pytyopsittacus)

Famille des Corvidés

Casse-noix (Nucifraga caryocatactes)

Chocard à bec jaune (Pyrrhocorax graculus)

Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax)

6 janvier 2010

Cadre général

La vallée de chasse, située intégralement sur la commune de Villars-Colmars, constitue une représentation remarquable des milieux montagnards des Alpes du sud.

La préservation des espaces naturels de la vallée s’inscrit dans un mouvement d’ensemble qui reflète une prise de conscience environnementaliste dans notre société. La préservation vise la qualité biologique du site (biodiversité) et les grands équilibres naturels, qui représentent une donnée globale qui ne saurait se réduire à une prise en compte parcellaire (saupoudrage de réserves diverses et variées où tout serait interdit pour se donner bonne conscience de ne rien respecter ailleurs).

Dans ce blog nous présenterons entre autres choses des études (non-exhaustives par définition !!) et des réflexions d'ensemble sur les problématiques induites par la protection des espaces naturels et des espèces.

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22 décembre 2009

Nous y sommes

Le blog de l'association "La vallée heureuse de Chasse" est désormais opérationnel. Prochainement nous mettrons en ligne les dossiers initiés pour la préservation de la vallée.

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